Au sens juridique, un dommage est une atteinte subie par une personne dans son corps, dans son patrimoine ou dans ses droits extra-patrimoniaux qui ouvre à la victime un droit à réparation sous certaines conditions (V. G. Cornu, Vocabulaire juridique, PUF, 6e éd., 2004, V° Dommage). Le dommage peut être individuel - celui subi par les individus composant un groupement -, collectif – celui subi par l’ensemble des individus composant un groupement - ou social – celui subi par la collectivité tout entière dont le ministère public assure la défense - (V. C. Roca, JCL Civil Code, Fasc. 115, n° 18).
Au sens de la RSE, le dommage social peut être entendu comme le fait pour une entreprise de créer une externalité négative dans le domaine social. Encore faut-il faire attention au mot social. Il peut être entendu stricto sensu, c'est-à-dire comme désignant les relations de travail (par exemple, des licenciements économiques constituent une externalité négative). Il peut aussi être entendu lato sensu, c'est-à-dire comme synonyme de sociétal (par exemple, la pollution aérienne qui émane d’une entreprise est une externalité négative).
D’un point de vue législatif, le droit dispose de trois possibilités de réaction face à un dommage social :
Sous l’angle contentieux, le droit permet des poursuites par le ministère public ou la mise en œuvre d’actions en justice par des groupements, tels des syndicats ou des ONG, afin d’assurer le respect des normes destinées à éviter ou à réparer des dommages sociaux.