Dans un premier sens, la redevabilité signifie devoir quelque chose, plus précisément une somme d’argent. La redevabilité est donc d’abord pécuniaire. C’est ainsi qu’on peut être redevable d’une amende (v. par ex., art. L. 121-3 C. route ; Cass. crim., 13 mars 2015, n° 14-83559) ou d’une taxe (v. par ex., Règlement européen (UE) n° 282/2011 du Conseil du 15 mars 2011 portant mesures d'exécution de la directive 2006/112/CE relative au système commun de taxe sur la valeur ajoutée, cons. 42 ; Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales, XI. Fiscalité, p. 72, n° 1), c'est-à-dire de la devoir à quelqu’un.
Dans un autre sens, la redevabilité signifie devoir rendre compte de ce que l’on a fait. Cette redevabilité est fondée sur le principe de transparence (V. par ex., G8, Rapport de Deauville sur la redevabilité, 2011) qui irrigue la démarche de développement durable et donc, au niveau de l’entreprise, celle de RSE et de la RSO. C’est ainsi que selon l’ISO 26000, la redevabilité englobe « le fait d'assumer une pratique fautive, de prendre les mesures appropriées pour y remédier et de mener les actions permettant d'éviter qu'elle ne se reproduise. Il convient que l'organisation réponde : des impacts de ses décisions et activités sur la société, l'environnement et l'économie, notamment des conséquences négatives importantes ; et des actions entreprises pour prévenir toute répétition des impacts involontaires et imprévus » (4.2 Redevabilité).