Parmi les méthodes permettant à une organisation d’anticiper, d’atténuer et de réparer les impacts négatifs liés à ses activités, mais aussi d’améliorer les impacts positifs sur le développement durable, l’ISO 26000 mentionne l’établissement de dispositions contractuelles. Plusieurs autres référentiels mettent aussi l’accent sur l’importance de l’outil contractuel pour accompagner les stratégies de responsabilité sociétale. Peuvent notamment être cités les principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales, la Global Reporting Initiative, ou encore les outils d’audit interne tels que le Guide pratique d’évaluation de la RSE publié en février 2010 par l’Institute of Internal Auditors (IIA) ainsi que le rapport de décembre 2013 produit par le Point de contact français (PCN) de l’OCDE sur la mise en œuvre des principes de l’OCDE dans la filière textile-habillement.
Le contexte normatif invite les organisations, quelles qu’elles soient, à établir des passerelles avec leurs parties prenantes en vue d’améliorer les pratiques et générer des « plus-values sociétales ». Tout ceci contribue ainsi à mettre en particulier les entreprises devant leur responsabilité sociétale et les amener à contractualiser leurs engagements sociétaux au-delà des clauses RSE devenues aujourd’hui usuelles.
C’est à ce défi que propose de répondre le concept de contrat durable qui peut être défini comme « Tout contrat qui dans son objet et ses modalités d’exécution concilie les aspects économiques, sociaux et environnementaux en vue de favoriser la protection des droits fondamentaux et de l’environnement. » (Y. Queinnec, « De l’influence du développement durable sur le droit des contrats, L’émergence du concept de contrat durable », Communication présentée au congrès annuel de l’ADERSE 2011).